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Volatilité : comment investir dans un marché instable

  • JF Gestion Privée
  • 23 sept.
  • 6 min de lecture
Exploiter les dynamiques d’un marché marqué par la volatilité boursière  pour investir à long terme
Exploiter les dynamiques d’un marché marqué par la volatilité boursière pour investir à long terme

I. La volatilité boursière : de quoi parle-t-on vraiment ?


A) Comprendre la volatilité simplement 


Comprendre la nature de la volatilité boursière, c’est d’abord appréhender comment les prix des actifs financiers évoluent sur une période donnée. En effet, la volatilité mesure l’ampleur des variations de ces prix, reflétant à la fois le risque associé à un investissement et l’état d’esprit des investisseurs sur les marchés. La volatilité boursière est un outil précieux dans la gestion des risques et la diversification des portefeuilles. Elle joue un rôle clé dans le calcul des prix des options. Grâce à cette mesure, les investisseurs peuvent mieux évaluer la stabilité ou l’instabilité potentielle de leurs placements. Accompagné par des experts, l’investisseur n’est plus spectateur des fluctuations du marché, mais acteur capable d’en tirer parti, en adaptant sa stratégie pour maximiser ses opportunités tout en maîtrisant les risques.


B) Différence entre volatilité et perte


Alors que la volatilité mesure l’ampleur et la fréquence des variations des prix d’un actif, qu’elles soient à la hausse ou à la baisse, la perte correspond à une diminution effective de la valeur de cet actif par rapport au prix d’achat.

Autrement dit, la volatilité boursière reflète l’instabilité du marché et le degré d’incertitude autour des prix, tandis que la perte traduit une dévaluation réelle et concrète de l’investissement.

Par exemple, un actif peut subir de fortes fluctuations (volatilité élevée) sans que l’investisseur ne subisse une perte tant qu’il ne vend pas à un prix inférieur à son prix d’achat.

Ainsi, la volatilité boursière représente un risque potentiel, alors que la perte est une conséquence réelle liée à la baisse de la valeur d’un placement.


C) Les types de volatilité (historique, implicite)


La volatilité boursière peut se diviser en deux grandes catégories, chacune jouant un rôle spécifique dans l’analyse financière.


  • Volatilité historique

     Il s’agit de la mesure des fluctuations passées d’un actif financier. Elle se base sur les données réelles observées, reflétant l’amplitude des variations de prix sur une période donnée. C’est un regard rétrospectif sur ce que le marché a vécu.


  • Volatilité implicite

     Cette volatilité, en revanche, exprime les attentes des investisseurs quant aux mouvements futurs du marché. Elle est calculée à partir des prix des options et reflète le sentiment du marché en temps réel.


     Souvent appelée « indice de la peur », elle est un indicateur du niveau d’incertitude ou de nervosité ressenti par les acteurs financiers. Plusieurs modèles servent à la calculer :

    • Le modèle Black & Scholes, largement utilisé mais moins adapté lors des pics de volatilité du marché.

    • Le modèle binomial de Cox, Ross et Rubinstein, plus détaillé mais aussi plus complexe.


      La volatilité implicite est influencée par l’équilibre entre les options d’achat et de vente, ce qui aide à comprendre le positionnement des investisseurs face aux risques.


D) Les indicateurs clés de la volatilité sur les marchés


Pour suivre la volatilité boursière sur les marchés financiers, plusieurs indices spécifiques ont été développés, chacun associé à un marché ou un indice boursier :

  • VIX : mesure la volatilité implicite du S&P 500 aux États-Unis.

  • VCAC : suit la volatilité du CAC 40 à Paris.

  • VSTOXX : reflète la volatilité sur l’Eurostoxx 50 en Europe.

Ces indices expriment la volatilité en pourcentage :

Une volatilité boursière autour de 10 % correspond à un marché calme et stable.

Au-delà de 30 %, le marché est considéré comme stressé, marqué par une forte incertitude.

Des événements exceptionnels, comme le Brexit, ont parfois fait grimper ces indices jusqu’à 45 % en une journée, illustrant l’impact puissant des chocs politiques ou économiques.

 

II. Quel impact sur vos placements ?


A) Effets sur les actions et autres classes d’actifs


Plus la volatilité d’un actif est élevée, plus ses prix peuvent connaître des variations importantes, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Cette forte fluctuation augmente le niveau de risque, car le capital investi peut rapidement perdre de la valeur, parfois de manière inattendue. La volatilité boursière permet non seulement d’évaluer le risque potentiel d’un placement, mais aussi de comparer la dynamique et la stabilité de plusieurs actifs. En fonction de ces informations, ils peuvent ajuster leur stratégie, en choisissant des investissements plus ou moins prudents selon leurs objectifs financiers et leur appétence au risque.


B) Volatilité et sentiment de marché


Comme évoqué précédemment, la volatilité de marché ne signifie pas automatiquement une perte. Mais elle peut affecter la psychologie des investisseurs, en influençant leurs décisions d’achat ou de vente. En période d’instabilité, certains adoptent une position d’attente, réduisant le nombre d’échanges. Cette diminution de la liquidité peut provoquer un élargissement des écarts entre les prix d’achat et de vente, renforçant ainsi encore davantage la volatilité boursière. Chaque décision individuelle contribue à façonner le sentiment collectif des investisseurs, influençant la tendance générale du marché. Ce mécanisme peut provoquer des réactions en chaîne, amplifiées par des analyses techniques souvent similaires.


C) Faible volatilité = investissement sûr ?


À première vue, une faible volatilité boursière peut sembler rassurante, car elle reflète des mouvements de prix modérés et une certaine stabilité du marché. Pourtant, cette tranquillité apparente n’est pas toujours gage de sécurité. Dans certains cas, elle peut indiquer un essoufflement de l’activité des investisseurs, voire précéder une correction soudaine. Aussi, la faible volatilité, qui réduit certains risques, peut également masquer des tensions sous-jacentes ou freiner les opportunités.


D) Exemple d’actifs volatils mais performants à long terme


Pour illustrer l’impact de la volatilité sur la performance, regardons les actions technologiques, particulièrement volatiles, mais très performantes sur le long terme. Sur la décennie achevée en juin 2025, ce secteur s’est distingué comme le plus performant, avec un rendement annuel moyen remarquable de 20,9 %. Cette réussite s’explique en grande partie par la domination de méga capitalisations comme Apple (AAPL) et Microsoft (MSFT). Le secteur représente désormais près de 32 % du S&P 500, et jusqu’à 41 % si l’on y ajoute des entreprises comme Amazon (AMZN) ou Tesla (TSLA), classées ailleurs mais partageant les caractéristiques tech : innovation rapide, croissance soutenue… et forte volatilité boursière.

 

III. Comment réagir face à la volatilité boursière ?


A) Discipline et stratégie à long terme


La patience et la rigueur sont essentielles. Plutôt que de réagir aux fluctuations de court terme, il est préférable de suivre un plan d’investissement basé sur des fondamentaux solides. Comprendre sa tolérance au risque et respecter son horizon d’investissement permet de traverser les périodes agitées avec sérénité.


B) Le rôle clé de la diversification et de l’allocation


Pour limiter les risques liés à la volatilité boursière, il est important non seulement de diversifier ses investissements entre plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, etc.), mais aussi de bien répartir leur poids dans le portefeuille. Cette allocation permet d’ajuster l’exposition au risque selon ses objectifs et son profil, et constitue un cadre pour mieux encaisser les fluctuations du marché.


C) Savoir tirer parti de la volatilité


La volatilité boursière peut offrir des opportunités. Certains moments de tension créent des points d’entrée intéressants pour les investisseurs préparés. Encore faut-il rester discipliné, bien informé, et éviter les décisions impulsives. Une approche tactique permet de capter de la valeur sans compromettre l’équilibre du portefeuille.


 D) La gestion émotionnelle de la volatilité


L’une des erreurs les plus fréquentes chez les investisseurs est de laisser leurs émotions perturber leurs décisions. La peur, l’euphorie ou le stress peuvent pousser à agir de manière impulsive. Dans ce contexte, l’accompagnement psychologique d’un conseiller prend tout son sens : en posant les bonnes questions et en recentrant sur les objectifs long terme, il aide à éviter les erreurs dictées par l’émotion.

 

IV. Gérer le risque en période agitée : la valeur ajoutée du conseiller


A) Diagnostic personnalisé du risque


Avant toute allocation, le conseiller en gestion de patrimoine (CGP) commence par un bilan patrimonial et psychologique afin de cerner la tolérance au risque, l’horizon de placement et les objectifs de l’investisseur. Il s’appuie notamment sur le SRI (Indicateur Synthétique de Risque) qui agrège la volatilité boursière des rendements passés, sensibilité au marché et durée de placement recommandée pour traduire ce diagnostic en un niveau de risque clair et comparable.


B) Construire un portefeuille résilient et cohérent


Sur la base de ce profil, le CGP élabore une allocation d’actifs diversifiée (actions pour le potentiel de croissance, obligations pour la stabilité, actifs alternatifs pour la décorrélation) calibrée pour rester supportable même lors d’une baisse ponctuelle de 10 %. Une répartition type pourrait être de 50 % en actions, 25 % en obligations, et 25 % en actifs alternatifs. Cette combinaison permet de mieux encaisser les fluctuations tout en visant une croissance durable


C) Piloter sans prédire : préparation et discipline


Plutôt que de tenter d’anticiper chaque mouvement de marché, le conseiller favorise la préparation : objectifs clairs, horizon défini et règles de gestion préétablies. Lorsqu’une volatilité boursière soudaine survient, il aide à garder le cap, remet les fluctuations en perspective et évite les décisions impulsives dictées par la peur ou l’euphorie.


D) Suivi dynamique et révisions régulières


Les objectifs de vie, les conditions de marché et le cadre fiscal évoluent. Le CGP assure donc un suivi périodique : bilans formalisés, ajustements d’allocation, intégration de nouvelles opportunités ou réduction des expositions devenues excessives. Cette vigilance continue maintient la stratégie alignée avec le cap long terme, tout en transformant la volatilité boursière en simple paramètre maîtrisé.

 

 Investir dans ces véhicules d’investissement présente notamment un risque de perte partielle ou totale en capital, d’illiquidité, de blocage des parts, etc. Les horizons d’investissement et les rendements des véhicules ne sont pas garantis et ne constituent que des objectifs de gestion. Veuillez vous référer aux règlements et DICI ou notices d’information des véhicules avant de prendre toute décision finale d’investissement.

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